La fiche « Mon cobaye » vous présente ce petit compagnon et les soins du quotidien dont il a besoin.
Les maladies digestives
Il s’agit des maladies les plus fréquentes chez le cobaye.
Les problèmes dentaires
Les anomalies dentaires associées à des malocclusions sont fréquentes chez les animaux âgés. Elles sont liées à une anomalie de la croissance des dents et induisent une impossibilité à manger et des lésions buccales. Leur traitement nécessite des soins de dentisterie avec des instruments adaptés, parfois sous anesthésie générale. Le pronostic est généralement favorable mais il convient de suivre régulièrement la pousse des dents et de proposer à son cobaye de quoi ronger (pierre à ronger, bois).
Le tympanisme
(gros ventre)
Le cobaye présente alors un gros ventre, ballonné et une diminution de l’appétit. Cette maladie est généralement associée à un changement alimentaire brutal. Son traitement consiste en une diète et des médicaments antispasmodiques. Le tympanisme est parfois dû à des infections intestinales bactériennes ou parasitaires (cf. infra).
Les entérites
Les entérites sont des maladies du tube digestif provoquées par la multiplication de bactéries, de protozoaires comme les coccidies ou de parasites. Elles sont souvent multifactorielles et favorisées par le stress, un environnement défavorable et un apport en vitamine C insuffisant. Le cobaye présente alors une diarrhée, une anorexie, une déshydratation pouvant aller jusqu’à la mort en quelques heures à quelques jours en l’absence de traitement. Ce traitement nécessite dans les cas graves une hospitalisation, une antibiothérapie, un traitement anticoccidien ou antiparasitaire puis une réalimentation progressive.
La salmonellose
Le cobaye est très sensible à la salmonellose et se contamine par des végétaux frais ou de l’eau de boisson infectée. La maladie se développe à la faveur du stress, d’une mauvaise alimentation ou d’un déficit en vitamine C. Les jeunes et les femelles gestantes sont davantage touchés. Cette maladie provoque des avortements, un amaigrissement progressif, des diarrhées et souvent une mortalité. Le traitement repose sur l’administration d’un antibiotique. C’est une maladie transmissible à l’homme.
L’entérotoxémie
L’entérotoxémie est une maladie digestive grave liée à la multiplication excessive d’une bactérie naturellement présente dans le tube digestif : une clostridie. Cette multiplication est favorisée par un défaut de la ration alimentaire, déficitaire en fibres et excédentaire en protéines ou à un traitement antibiotique. L’animal est anorexique, en hypothermie, déshydraté et parfois diarrhéique. La mort peut survenir en 72 heures. Le traitement est parfois trop tardif, reposant sur des mesures de réanimation et une antibiothérapie adaptée.
Les trichobézoards
(boules de poils)
Il s’agit de l’accumulation de boule de poils au niveau du tube digestif. Ils sont le fait de troubles comportementaux avec un léchage excessif, particulièrement sur les animaux à poils longs, ou une ration alimentaire déficiente en cellulose. On remarque une inappétence, un ballonnement et une constipation. Le traitement est délicat et nécessite parfois une chirurgie.
Les maladies dermatologiques
L’alopécie
(perte de poils)
Une perte de poils est normale dans le dernier tiers de la gestation.
Des morsures ou un léchage excessif peuvent entraîner également une alopécie.
La teigne
La teigne est une dermatose fréquente chez le cobaye. Elle se transmet par contact direct avec les animaux porteurs ou par l’intermédiaire de spores présentes dans l’environnement. Elle est favorisée par de mauvaises conditions d’environnement et le stress. On remarque alors des zones dépilées, recouvertes de squames et de croûtes, parfois surinfectées. On utilise des traitements locaux ou généraux dans les cas très étendus. On traite également l’environnement et les autres animaux en contact. C’est une maladie transmissible à l’homme.
Les maladies parasitaires
Le cobaye peut être infesté par des poux, de la gale ou des puces. Il s’agit de maladies très contagieuses, souvent associées à de mauvaises conditions d’hygiène. L’animal se gratte énormément, perd des poils et se crée des lésions croûteuses.
Le traitement repose sur l’administration de produits insecticides.
Les griffes
Il faut veiller à entretenir régulièrement les griffes de son cobaye pour éviter qu’elles ne poussent de façon anarchique.
Les abcès
Suite à des morsures ou des blessures, des abcès peuvent se former au niveau cutané. Leur traitement est parfois chirurgical, associé à l’administration d’antibiotiques.
Les maladies respiratoires
Les rhinites, les bronchites et les pneumonies
Il s’agit de maladies infectieuses (streptocoques, staphylocoques, pasteurelles, bordetelles…), contagieuses, dont la contamination se fait à partir d’autres animaux (chat, chien, lapin, rat et l’homme). Elles sont favorisées par une température extérieure trop importante, une hygrométrie trop basse, le stress, une hygiène défavorable. L’animal présente une déshydratation, une apathie, une anorexie, des éternuements, le nez qui coule, des difficultés respiratoires, une conjonctivite, une sinusite…. Le pronostic de ces affections est fonction de l’intensité des symptômes. La prise en charge se fera par des antibiotiques et des mesures de soutien des fonctions vitales.
Les maladies des organes des sens
Les yeux
Le cobaye peut être sujet aux conjonctivites. Elles sont parfois d’origine infectieuse et nécessitent l’administration de collyres antibiotiques. Une litière de mauvaise qualité, pulvérulente, peut irriter également les yeux. Enfin, un traumatisme peut entraîner une conjonctivite.
Les oreilles
Une otite externe est souvent due à un corps étranger ou à la multiplication d’un champignon. Elle peut également être associée à une otite moyenne ou à une infection cutanée comme la gale. On réalisera des soins locaux.
Les otites moyennes et internes sont beaucoup plus graves : elles sont liées à la multiplication de bactéries au niveau du tympan et derrière celui-ci. Elles sont associées à des symptômes généraux comme de la fièvre, une apathie, de l’inappétence, la tête penchée (torticolis) et des troubles de l’équilibre. Les traitements de ces otites sont souvent décevants.
Les maladies neurologiques
Le torticolis
Le torticolis est un symptôme souvent observé chez le cobaye : il fait partie des symptômes accompagnant une otite interne ou une encéphalite. Les traitements sont rarement efficaces.
Le scorbut
Le scorbut est la maladie associée à un déficit d’apport en vitamine C dont le cobaye est complètement dépendant. Il se manifeste par des troubles locomoteurs, une apathie, une anorexie, des douleurs, une augmentation du volume des articulations, un poil piqué, de la diarrhée, un amaigrissement et un syndrome coryza. L’absence de traitement entraîne la mort de l’animal.
On administre alors 10 à 50 mg par kilo de vitamine C jusqu’à la rémission des symptômes. En prévention, il est nécessaire d’apporter à son cobaye de la vitamine C dans son eau de boisson (apport quotidien car la vitamine C se dégrade en 24h dans l’eau) ou par l’intermédiaire de son alimentation.
Les maladies de la reproduction
Les mammites
Pendant la lactation, les mamelles se gonflent, deviennent rouges et chaudes pouvant entraîner la mort de la femelle cobaye par septicémie. Les mammites sont souvent associées à des conditions d’hygiène défavorables et des traumatismes sur les mamelles par une litière abrasive. On veillera donc à l’entretien de la cage et on mettra en place un traitement antibiotique.
La toxémie de gestation
La toxémie de gestation est une maladie grave intervenant dans les 2 à 3 dernières semaines de gestation. Elle est la conséquence d’une obésité associée à une anorexie. Elle est favorisée par des changements intempestifs de nourriture, le stress et est plus fréquente lors des premières portées. La femelle est alors anorexique et prostrée et meurt en trois à cinq jours. Le traitement est malheureusement souvent trop tardif. En prévention, on conseille une alimentation constante et équilibrée tout au long de la gestation en évitant les surcharges pondérales et en réduisant tous les facteurs de stress.
Les maladies urinaires
Les maladies urinaires sont relativement rares chez le cobaye. On rencontre essentiellement des cystites ou des calculs vésicaux, plus souvent chez la femelle que chez le mâle. On remarque alors du sang dans les urines, une agitation et des tentatives multiples de miction. Le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques lors de cystites seules, associée si nécessaire avec un acidifiant pour dissoudre les calculs. Dans les cas graves, un traitement chirurgical peut s’avérer nécessaire pour retirer les calculs présents dans la vessie.
Le coup de chaleur
Le cobaye est particulièrement sensible aux coups de chaleur lorsque la température dépasse 28°C et que l’hygrométrie dépasse 70°C. Il est favorisé lorsque le pelage est épais, que l’animal est obèse, que la ventilation est faible et que l’eau de boisson est insuffisante ou chaude. La température corporelle augmente ainsi que la fréquence respiratoire et la soif. L’animal bave et ses muqueuses sont violacées, il est prostré, ces symptômes aboutissant à la mort. On refroidit alors l’animal de façon délicate par des pulvérisations ou la mise en place d’une couverture mouillée. Son état nécessite parfois une hospitalisation.
Autres maladies
Maladies parasitaires liées aux larves de ténia
(Coenuriose, cysticercose)
Les larves de ténia sont des parasites qui sont transmis par les autres carnivores domestiques : le chat et le chien. Le chat ou le chien se contaminent en mangeant de la viande contaminée ou des proies ; le ténia arrive dans le tube digestif et pond des oeufs qui sont excrétés dans les matières fécales. Le cobaye se contamine en consommant accidentellement ces oeufs qui forment alors dans son organisme des kystes dits « hydatiques ». Ces kystes se localisent en fonction des espèces de ténia, au niveau du tissu sous-cutané, du tissu musculaire, de l’oeil, de la cavité péritonéale et sont à l’origine de symptômes graves. Il n’existe pas de traitement, à part le traitement chirurgical quand le kyste est accessible. Un chien ou un chat dans une maison comportant également un cobaye doivent être vermifugés de quatre à six fois par an.
Les tumeurs
Les tumeurs ne sont pas des affections fréquentes chez le cobaye, elles touchent plutôt les femelles et apparaissent davantage après l’âge de trois ans.
Les tumeurs pulmonaires sont les plus fréquentes, suivies par les tumeurs cutanées. Les tumeurs mammaires arrivent en troisième position, elles sont généralement cancéreuses et de mauvais pronostic. D’autres types de tumeurs sont décrits.
Il n’existe pas de vaccin contre les maladies du cobaye. Vous pouvez cependant périodiquement consulter votre vétérinaire pour s’assurer de la bonne santé de votre compagnon et pour effectuer les soins antiparasitaires.
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