Les symptômes principaux en sont une augmentation de la boisson, une augmentation de la quantité d’urine, un amaigrissement, parfois une augmentation de l’appétit et une baisse d’activité. Secondairement d’autres organes peuvent être atteints : tendons, oeil (cataracte nette), reins, système nerveux central.
Le diagnostic est confirmé par le dosage de glucose dans les urines (glycosurie) et dans le sang (glycémie).
Le traitement est autant médical que diététique
La ration alimentaire de l’animal diabétique doit être constante en composition, en quantité et heures d’administration. La composition de la ration est complexe, pour apporter assez de protéines à l’animal, tout en épargnant sa fonction rénale ; les glucides doivent être en faible quantité et être digérés lentement pour éviter les variati du taux de sucre dans le sang au cours de la journée ; le taux de matière grasse doit rassasier l’animal tout en gardant son poids et rendre l’aliment assez appétant. Pour respecter ces contraintes, il est nettement préférable de recourir à une alimentation industrielle diététique adaptée. Les repas sont distribués à heure fixe, en fonction des injections d’insuline.
L’exercice physique faisant varier la glycémie, l’activité de l’animal doit être modérée, constante et à horaires réguliers.
Les femelles doivent obligatoirement être castrées, le cycle sexuel modifiant complètement l’équilibre hormonal de l’animal.
Le traitement de base du diabète consiste en des injections d’insuline (1, parfois 2, rarement 3) chaque jour tout au long de la vie de l’animal, à heures fixes, réalisées sous la peau par le maître de l’animal. La dose d’insuline est individuelle pour chaque animal, et est déterminée par des courbes de glycémie effectuées à la clinique sur 12 à 24 heures, après une première période de quelques jours de sensibilisation de l’animal à l’insuline (chez quelques chats, les injections d’insuline peuvent être remplacées par des comprimés de sulfamides hypoglycémiants).
L’animal est contrôlé chaque trimestre pour vérifier l’efficacité du traitement, les doses d’insuline pouvant varier au cours de la vie de l’animal.
Toutefois, le maître doit surveiller chaque jour l’état de son animal (en particulier le tonus, la quantité d’eau bue), si besoin en mesurant par des bandelettes la glycosurie.
Tout signe de mauvais dosage de l’insuline doit provoquer une consultation rapide : hypoglycémie avec grande fatigue, agitation, anxiété, pertes d’équilibre, convulsions, ou hyperglycémie (augmentation nette de la boisson, prostration, vomissements, difficultés respiratoires, troubles du rythme cardiaque) peuvent apparaître rapidement en cas de modification de la balance entre la consommation de glucose par l’organisme et les apports assimilables dans la nourriture ; ces symptômes peuvent évoluer rapidement vers le coma et la mort de l’animal.
Sans traitement, l’espérance de vie de l’animal est largement réduite (quelques semaines à quelques mois). Par contre, un peu de motivation et de rigueur du maître permet, sous réserve d’une hygiène de vie stricte et régulière, grâce à des injections simples d’insuline chaque jour à heure fixe, de rendre à l’animal une vie normale pendant quelques années.
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